A trop presser les nuages
Comme le texte décrit des relations humaines fondamentales, il ne peut pas échapper à la famille. C'est le premier système social, j'ai eu besoin d'observer cette petite structure sociale qu'est la famille.
Dans cette histoire, si la famille, la mère « folle » est présente, c'est bien parce que tout part de là, que toute destinée humaine y prend sa source.
C'est donc important d'y être présent, d'y aller voir, lorsqu'on veut comprendre ou bien raconter le monde dans lequel on vit quand on est encore gamin.
Peut-on grandir seul ?
Rien n'est figé, rien n'est définitif car en toute personne existe la capacité de se laisser interroger, déplacer, retourner.
Naître dans la rencontre de l'autre ?
C'est le dialogue qui permet aux personnages de se découvrir aux autres comme à eux-mêmes. Gédéon, est d'ailleurs très souvent au cœur de ces dialogues donnant à chacun d'être révélé à lui-même.
Taré : Anomalie physique ou mentale, le plus souvent héréditaire.
Comment s'en sortir, vivre avec ?
On comprend la grande souffrance de Kady, persécutée, par les mots cinglants des enfants de l'école.
« Moi je fais attention de tout bien ranger. D'avoir l'esprit clair, net et précis. Chaque chose à sa place et les vaches sont bien gardées... Comme ma tête, toujours bien fixée, sur mon cou, ma tête. Hors de question de la perdre. Pas envie de faire du macramé et des dessins tout moches, moi.»
(A trop presser les nuages, Philippe Gauthier)