Le propos

Au départ, il s'agissait d'écrire un conte de Noël pour une comédienne, des marionnettes et un accordéon, d'y ajouter un zeste d'intrigue policière et de créer un personnage d'enfant solitaire qui réalise peu à peu que l'essentiel n'est pas forcément de posséder le plus d'objets possibles…
Un défi très enthousiasmant, en somme !

Cette histoire se déroule dans deux environnements distincts : la chambre de Mado et la banquise.

La chambre de Mado, c'est le monde de la réalité matérielle, des objets high-tech qui n'ont de valeur qu'utilitaire. Ce monde est dominé par l'écran géant de « l'idiovidéinterphone » : il protège Mado et lui permet d'être en relation, croit-elle, avec le monde extérieur.
La chambre de Mado est un monde de couleurs vives. La petite fille y évolue avec beaucoup d'énergie. Une énergie, pourtant, qui s'épuise vite, qui s'essouffle pour ainsi dire… Mado chante, Mado saute, Mado joue puis Mado se voûte et s'affaisse sur son lit… avant de repartir de plus belle !

La banquise, c'est le monde de l'aventure, du rêve, du danger et de tous les possibles. Mado n'hésite pas à se lancer dans ce désert blanc et glacé. Et les difficultés, elles les affrontera avec courage, trouvant en elle-même des ressources qu'elle ignorait.
Mais la banquise, c'est aussi le monde d'une réalité plus profonde : les personnages que l'on a vu jusque là à l'écran, apparaissent en chair et en os – oui, on peut le dire, en chair et en os, quand bien même il s'agit de marionnettes ! Ils révèlent tous, chacun à leur manière, dans leurs mots et leur manière de bouger, une vérité que l'on avait pas soupçonnée jusqu'alors…