Tobie
C'est une évidence pour ma part, d'utiliser pour cet univers poétique et onirique, à la fois, la marionnette, le théâtre d'ombres et la musique.
Il existe un ballet implicite entre les corps actants et les marionnettes tout au long de la pièce.
Seuls les personnages âgés, Tobiel, Anna, Ragouel et, Edna sont incarnés par des marionnettes réalistes de petite taille, telles des poupées, manipulées à vue, par les comédiens Sabine, Axel, et Francis.
Ces comédiens incarnent par ailleurs les adolescents, Tobie et Sara. Francis endosse le rôle de Raphaël, un ange sans ailes, compagnon de route de Tobie, et donne vie aussi au rôle du narrateur.
L'écriture de Laurent Contamin nous amène naturellement à utiliser le théâtre d'ombres ainsi que la danse pour l'illustration poétique des scènes de ce conte.
J'ai imaginé une scénographie peu réaliste m'imprégnant d'un univers poétique.
Les décors mobiles, légers, simples symbolisent à la fois, les différents lieux, et l'unité de temps.
La notion de verticalité y est importante, à la fois pour l'ange, qui observe pour Tobie qui s'élève, et pour développer l'imaginaire du spectateur.
Ces modules au fil de la dramaturgie, vont modifier, la nature de l'espace. On est ici, on est ailleurs et tout peut être bouleversé, par un déplacement où par la lumière. Cette dernière est par ailleurs, et ce, tout au long du spectacle, un élément essentiel, à la dramaturgie de l'histoire.
La musique, qui occupe également une place majeure dans cette création, suscite l'émotion, l'inattendu, et participe à la bonne compréhension de la fable, ouvre les sens, mais aussi oriente le sens de l'histoire. Les deux compositeurs Fanch et Illya, se sont imprégnés, entre autres, de la culture Orientale, offrant ainsi toutes les possibilités à notre mise en scène.
Les sons du Kalimba, de la flûte bambou, et la mélodie à l'accordéon sont interprétés en direct, afin de restituer, toute la charge émotionnelle contenue dans le sous- texte.