Blanches
de Fabrice Melquiot
Mémé Blanche partage une grande complicité avec sa petite fille Ouais.
Ensemble, elles jouent au badminton et se racontent des histoires…
Ouais a la langue bien pendue. Elle ressemble à sa grand-mère, qui boit du vinaigre, l’emmène danser à la guinguette, lui raconte la vie de Calamity Jane, lui apprend à ne pas être une bonne élève et, à sa manière, lui forge le caractère… Et puis, Pépé Lulu est mort il y a trois mois et Mémé Blanche a besoin de compagnie.
Mais, au fil des jours, elle a des réactions inattendues, imprévisibles. Blanche est devenue bizarre. La pièce parle de filiation et ouvre des passerelles entre vieillesse et enfance, mémoire et transmission. Elle aborde par des mots simples, avec tendresse, humour et légèreté la maladie d’Alzheimer.

Comment aborder un sujet des plus tristes par sa fatalité avec tant de tendresse et de fraîcheur ? C’est le pari tenu par Fabrice Melquiot. Avant même de parler de cette maladie désincarnante qu’est Alzheimer, « Blanches » est une histoire d’amour. L’amour que se portent Ouais et sa grand -mère Blanche. Une relation pleine de franchise où même la mort n’est pas un tabou. Une relation pleine d ‘espiègleries, une relation si complice…

On ne peut que s’attacher à ces personnages. L’éventail des émotions est vaste, on rit, on se questionne, on se révolte, on pleure, on accepte… ou pas.
Alzheimer : Un sujet difficile à traiter, l’auteur en fait un ressort de la progression dramatique.
La relation intergénérationnelle est le point d’ancrage de l’histoire, où s’invitent le jeu, la poésie, la rêverie et la mort. Bien sûr cette pièce ne donne pas de solutions à ce drame mais elle ouvre le débat. De près ou de loin, on a tous assisté à cette cruelle perte d’identité qui résulte de cette maladie.
En parler pour ne pas oublier.
Entre la réalité et le rêve, la poésie aura sa place.
Il nous paraît important de partager auprès du public, cette complicité et confiance que l’on peut développer, avec un auteur, des comédiens et une parole.
L’intérêt de cette nouvelle création est de proposer une forme vagabonde qui peut être donnée à voir et à entendre dans n’importe quel lieu.
L’objectif étant de valoriser un auteur qui sensibilise les jeunes, les adultes, sur le monde qui nous entoure. La société dans laquelle on vit, on survit avec toutes les problématiques d’acceptation de la solitude, de la peur, du chagrin, de la joie, de l’amour, tout en laissant une grande place à l’imaginaire et la poésie.
Une scénographie dépouillée, des lieux suggérés par quelques signes, de la matière manipulée et projetée en direct qui symbolise la maladie et qui se transforme au fur et à mesure de la progression des trous de dentelles de la mémoire.
Delphine Sire et Sabine Pernette



Mots de l’auteur
Travail de médiation autour de la population
En amont à la création, l’équipe propose de mener des actions artistiques qui auront pour but de fédérer différents publics autour du thème de la relation intergénérationnelle. (Complicité, souvenirs, liens familiaux, secrets)
Recueil de paroles pour élaborer un récit, et documentaire sonore.
Les élèves seront amenés à s’interroger sur leur relation avec leurs grands-parents, on pourra imaginer construire un recueil de paroles autour d’un souvenir . Amener l’aîné à se confier, à tisser un lien particulier avec l’enfant.
Un travail oral, écrit et ensuite un enregistrement seront les bases de l’atelier.
A partir de ces témoignages, le réalisateur Maxime Boilon, organisera le montage avec intermèdes musicaux afin d’aboutir à un documentaire sonore.
Ateliers d’initiation théâtrale de 2h.

Sabine Pernette
Interprétation, mise en scène

Delphine Sire
Interprétation, mise en scène

Charo Beltran
Mise en scène

Alexandre Krawczyk
Lumière

Son et musique