J’ai 14 ans et ce n’est pas une bonne nouvelle

de Jo Witek

14 ans, l’âge de tous les possibles, des rêves, de la liberté…

Ce n’est pas le cas pour Efi. Pour elle, avoir 14 ans signifie être « nubile ». Elle va vite comprendre que ce mot tendre ne veut pas simplement dire devenir une adolescente en âge de procréer. C’est tout son univers qui bascule.

Elle perd ses repères, ses habitudes et sa confiance en elle. Dans sa bulle pleine d’innocence et de naïveté, elle pensait avoir le temps, elle voulait devenir ingénieure pour aider son village. Ses rêves s’envolent parce que son père en a décidé autrement. Parce que sa famille a besoin d’argent. Elle n’est, à leurs yeux, qu’une monnaie d’échange. Son père lui a trouvé un bon mari qui lui rapportera beaucoup : elle n’a rien à dire.

Comment peut-elle échapper à cette condamnation injuste ? Qui sera prêt à l’aider ?

Chez elle, les rôles sont fixés à la naissance : les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes droits. Elle doit obéir, « pour son bien » et celui des siens.
Si elle refuse, s’échappe ou exprime un désaccord, la communauté se retournera contre sa famille.
Car même si le mariage arrangé (et forcé dans ce cas) est illégal, les traditions prennent malheureusement le pas sur la loi.

affiche spectacle j'ai 14 ans et ce n'est pas une bonne nouvelle

Note d’intention

Tout au long de ce roman, vous ne trouverez aucune piste du lieu où cette histoire se déroule, car l’Histoire d’Efi est universelle à celle de douze millions de filles qui sont mariées de force chaque année.

Ce roman est un cri de demande de liberté. Un récit puissant et dur qui nous fait réfléchir sur le sort que, dans tous les coins du monde, continuent à subir des adolescentes.

Ces femmes sont encore soumises dans de nombreux pays au poids de la tradition, malgré l’avancement des lois. En effet, par le biais de son héroïne , Jo Witek explique qu’il y a bien une loi qui interdit les mariages aux moins de 15 ans , mais elle montre aussi que la tradition est plus forte que tout , notamment dans les petits villages , où les clans tirent leur puissance des yeux et des oreilles de chacun , où aller contre ces mariages , c’est renoncer à revoir les siens à tout jamais.

Il m’est apparu nécessaire de porter la parole de cette adolescente. C’est pourquoi, nous aimerions témoigner auprès de la jeunesse d’aujourd’hui, et de tous les publics, en racontant ces vies.

L’objectif est de valoriser une autrice qui sensibilise les jeunes, les adultes, sur le monde qui nous entoure.

La société dans laquelle on vit, on survit avec toutes les problématiques de discriminations, des traditions, de l’égalité hommes-femmes tout en laissant une grande place à l’imaginaire et la poésie. Aujourd’hui, la richesse et la nécessité pour nous de poursuivre ce travail de sensibilisation prend forme à travers le théâtre.

C’est précisément sous l’angle du récit témoigné que nous avons choisi de porter et d’emmener ce texte à la rencontre des spectateurs.

Des bulles de territoires, et un couloir qui accueilleront différents lieux, fragments de vies des personnages.
On pourra jouer aussi sur la hauteur avec une chaise, la profondeur avec la perspective. L’idée est de centrer la mise en scène au cœur du public et avec lui.

Une sobriété scénique qui laisse voir et entendre les mots et l’interprétation des comédiennes.
Cette forme bi-frontale pourra être présentée dans le cadre d’une programmation théâtrale, où être accueillie individuellement par un établissement scolaire, une médiathèque, ou par un service culturel ne disposant pas de salle de spectacle.

Sabine Pernette et  Charo Beltran Nunez

Mots de l’auteur

Rencontre avec Jo Witek

Autour de l’oeuvre

Travail de médiation autour de la population / Recueil de paroles pour élaborer un documentaire sonore

En amont à la création, l’équipe propose de mener des actions artistiques qui auront pour but de fédérer différents publics autour de thèmes de société (consentement, liberté, la place de la femme, traditions).

1. Recueil de paroles pour élaborer un documentaire sonore

2. Sous forme d’ITV, on interrogera les personnes autour des thèmes présents dans le roman de Jo Witek. A partir de ces témoignages, le réalisateur Maxime Boilon organise le montage avec intermèdes musicaux afin d’aboutir à un documentaire sonore.

L’équipe

charol beltran wassor equipe compagnie la marotte

Charo Beltran

Interprétation, mise en scène

jo witek compagnie la marotte
Jo Witek

Autrice

sabine pernette compagnie la marotte

Sabine Pernette

Interprétation, mise en scène

sabine pernette compagnie la marotte

Marc Chabenat

Comédien, metteur en scène, scénographe

sabine pernette compagnie la marotte

Maxime Boilon

Réalisateur de films documentaires